Ecotaxe Xavier Beulin : « La concertation est relative, pour ne pas dire absente ! »
Condamnant les violences et les dégradations de portiques d’un côté et dénonçant « l’autisme » du Gouvernement de l’autre, Xavier Beulin, le président de la Fnsea, l’Ania et Coop de France, demandent un dialogue urgent avec l’exécutif au sujet de l’écotaxe ainsi que l’exonération de toutes les filières agricoles.
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« Le malaise ne se résume pas à la Bretagne », martèle Xavier Beulin, le président de la Fnsea. Avec Philippe Mangin et Jean-Philippe Girard, respectivement président de Coop de France et président de l’Ania, le leader de la Fnsea a exigé, lors d’une conférence de presse mercredi 13 novembre 2013 « un rendez-vous avec l’exécutif sur la question de l’écotaxe et plus généralement sur les difficultés économiques rencontrées par les filières agricoles et agroalimentaires. »
Visiblement, les responsables syndicaux des agriculteurs, coopératives et entreprises agroalimentaires n’ont pas trouvé l’écoute espérée à la demande faite une semaine plus tôt par Xavier Beulin d’exonérer totalement les filières agricoles de cette écotaxe.
« Je demande au Premier ministre, quel que soit l'avenir de cette écotaxe, d'annoncer une exonération pour toute la filière agricole : agroalimentaire, production, agrofourniture », avait déclaré le leader de la Fnsea le 7 novembre 2013 sur les ondes d’Europe 1.
Le dialogue plutôt que les violences
Pas question, pour Xavier Beulin, de cautionner les débordements constatés lors des récentes manifestations, avec son lot de destructions de portiques et autres bornes écotaxe, voire de radars fixes de vitesse. Au contraire, le responsable syndical « veut encore croire à une capacité de concertation auprès d’un gouvernement qui se prévaut de mettre en œuvre une démocratie participative ».
Le dossier de l’écotaxe, d’ailleurs, n’est que « la goutte d’eau qui a fait débordé le vase » de l’incompétitivité. Outre l’exonération des filières agricoles, Xavier Beulin a désormais trois demandes à mettre sur la table. « Il faut adosser le principe de précaution à un principe d’innovation, pour ne pas passer à côté d’innovations dans le secteur agricole. Il faut aussi faire une pause réglementaire à tous les niveaux : environnement, social et fiscal ! ». Le président de la Fnsea souhaite enfin voir « mobilisés de manière concentrée et stratégique des investissements nécessaires pour remettre à flot des filières en grandes difficultés ».
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